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Projet DATAFID : La big data transforme les hautes administrations africaines

La rentrée de septembre 2021 était l’occasion pour nos experts de poursuivre le travail pour le projet DATAFID impulsé par Expertise France et la Direction du Trésor (via le PISD) en compagnie de la FERDI et d’Afristat. Construit autour de l’utilisation de la donnée, ce projet vise à l’amélioration des pratiques dans les administrations fiscales et douanières africaines. Enjeux, formation, expertise, méthodes et résultats : on vous explique l’importance des données au service des enjeux de développement.

La donnée change la donne des hautes administrations

La donnée fait partie intégrante de l’ADN de notre nouveau monde de plus en plus numérisé. La révolution des données et l’exploitation de ces dernières bouleversent les questions économiques dans le développement des Etats, mais également dans la gestion administrative, juridique et douanière. Ces données sont pour la plupart produites, stockées et utilisées par des entreprises privées, parfois pour le compte des institutions publiques (domaines de la santé, de l’éducation, de l’agriculture et des transports, par exemple). Partie intégrante de la transformation de projets impactants, la donnée permet ainsi de mieux analyser les besoins des populations et des territoires. C’est donc un élément à prendre en compte dans la structuration des administrations et services en ligne. C’est le point de départ du projet DATAFID.  Cette première phase avait pour objectif de dresser l’état des lieux en matière de données et de créer un programme de formation en data-science, testés auprès des agents publics concernés, sous l’impulsion de la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (FERDI).

Un projet innovant, une ambition africaine

Lancé en 2021, financé par la DG Trésor et l’AFD puis mis en œuvre par Expertise France, DATAFID vise à améliorer la connaissance de l’économie numérique et ses impacts. Ce projet s’inscrit dans le Plan d’investissement stratégique pour le développement (PISD) 2020-2023 visant plus généralement à accompagner l’amélioration de la mobilisation des ressources intérieures publiques en Afrique subsaharienne.

Où ? D’abord en Afrique de l’Ouest, dans les pays de l’UEMOA : Côte d’Ivoire, Togo, Niger et Mauritanie principalement. Si l’utilisation de la science des données pour lutter contre la fraude fait partie des nombreuses ambitions de ces futurs e-gouvernements, les prochains jalons seront développés et étendus à d’autres pays de la sous-région.

Comment ? En procédant à :

  • Une étude des statistiques de l’économie numérique des pays concernés avec l’intervention d’Afristat
  • Un état des lieux autour des données mobilisables par les administrations fiscales et douanières.
L’expertise Numericité dans les politiques numériques africaines

Pour réaliser un tel projet, Afristat, la FERDI et Numericité via l’Institut des Hautes Etudes du Développement Durable (IHEDD) ont été mandatés pour créer des outils d’expertise, des formations complètes et adaptées en matière de collecte, traitement et analyse de données.

Pour ce faire, un état des lieux sur la connaissance de l’économie numérique des pays concernés a été réalisé par Afristat. De ces réflexions, en découlent les objectifs suivants :

  • Favoriser le développement économique et lutter contre la fraude
  • Améliorer les connaissances sur l’économie numérique et son poids dans l’économie nationale et régionale
  • Réaliser des statistiques de l’économie numérique pour favoriser les bonnes pratiques dans la région.

En parallèle, les équipes de la FERDI-IHEDD ont construit des modules de formation et organisé en octobre 2021 une rencontre à Clermont Ferrand avec les représentants des administrations fiscales et douanières de Côte d’Ivoire, Niger, Togo et Mauritanie pour tester les deux premières formations. La première formation porte sur “L’identification et l’évaluation des dépenses fiscales”, la seconde sur “L’utilisation du logiciel R pour la science des données fiscales et douanières”.

Les objectifs poursuivis étaient de :

  • Former les agents des administrations douanières et fiscales à l’analyse et l’exploitation des données
  • Appuyer une meilleure maîtrise de la donnée, mobilisation des ressources intérieures et la transparence.

De notre côté, nos équipes ont pu réaliser :

  • A distance : une analyse des cadres juridiques relatifs aux données, à l’économie numérique et la mobilisation des données douanières
  • Sur le terrain, dans les différents pays concernés : une immersion auprès des acteurs locaux de la donnée, notamment au sein des administrations financières et douanières.

Le résultat de ces travaux : la rédaction d’un rapport d’expertise complet proposant une vision à 360° des cadres juridiques et des pratiques administratives en matière d’échange et de circulation de la donnée.

La suite du projet

Si les défis sont multiples, notre contribution à ce projet nous permet de prendre part avec enthousiasme à l’amélioration du climat des affaires et à la maîtrise des enjeux sociétaux en matière de numérique.

Avec DATAFID, force est de constater que la donnée, souvent présentée comme une menace dans les enjeux géoéconomiques, est un véritable moteur de la transformation des administrations et des sociétés. Le projet n’en est qu’à ses premiers pas, il devrait se poursuivre prochainement avec de nouvelles actions pour mettre en pratique sur le terrain la science des données.

Un bel exemple de confiance dans la mobilisation de nos experts.

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