Face à l’IA : les DRH, pionniers d’un monde nouveau
L’ANDRHDT – Association Nationale des DRH Des Territoires m’a proposé de venir partager notre expérience et mon point de vue sur “l’IA” lors de son colloque annuel.
Je devais traiter la question : La transformation des métiers, les gains de production, les stratégies de communication, quels changements… à quel horizon ?
Autant dire que j’étais bien affolé. Je ne suis ni oracle, ni voyant !!
Après avoir suivi la prestation pleine d’énergie de Cyril de Sousa Cardoso et Fanny PARISE (Polaria) et un atelier “Comment les DRH peuvent-ils accompagner le changement ?”, j’ai décidé de jeter ma présentation. 😂
Finalement, j’ai articulé mon discours autour de quelques convictions :
1. En ce jour, je crois que je représente le “pas sexy”
Je ne faisais pas le poids face à SORA, malgré Albert (poke Etalab – Direction interministérielle du numérique (DINUM)). Alors j’ai expliqué qu’un projet IA pouvait être un projet informatique comme les autres (avec tout ce que ça peut vouloir dire). J’ai préféré parler de transformation.
2. Est-il nécessaire d’automatiser des tâches inutiles ?
Autrement dit, pourquoi réaliser plus vite des tâches inutiles ? Ok, le titre est un petit peu provocateur mais tous les instruments de la transformation (ou de la réforme) ne doivent jamais nous empêcher de penser et d’interroger nos pratiques. A quoi bon utiliser l’IA pour avoir des résumés de 100aines de mails que nous n’aurions jamais lus ?
L’IA (vous pouvez remplacer par informatique, numérique etc) ne doit pas venir transposer, voire dissimuler, des pratiques, usages, coutumes, lourdeurs dont on a oublié les raisons profondes.
J’ai donc fait l’éloge de la lenteur.
3. Non, votre métier n’est pas d’acheter de l’IA mais plutôt de participer à transformer/réformer
Les instruments ne sont pas une fin en soi, il faut d’abord (re)trouver le sens, s’interroger sur les politiques publiques et s’adresser aux agents et aux usagers.
ça tombe bien, ces compétences là sont d’ores et déjà présentes au sein des collectivités et autres administrations.
Bien évidemment, il faut tester, expérimenter les nouvelles solutions. Il faut aussi se poser la question soulevée par la “société des calculs” (alors j’ai fait un petit peu de pub’ à Hubert Guillaud et danslesalgorithmes.net).
Tout cela pour continuer à forger son esprit critique.
Un grand merci pour votre accueil, la liberté de ton octroyée et la parfaite organisation proposée par la MAM (Mulhouse Alsace Agglomération).