Innover sans s’égarer, ce que nous retenons du FDDay
Ce mercredi 17 septembre, nous avons eu le plaisir de participer à la 13ème édition du FDD dans le cadre original du Pavillon des Arts Forains au cœur de Paris. Le France Digital Day est le rendez-vous annuel du monde des start-up et des grandes entreprises du numérique. Au-delà des acronymes parfois arides et des anglicismes omniprésents, ce fut l’occasion de plonger au coeur de l’innovation et des sujets qui agitent l’écosystème numérique. Retour sur quelques talks qui ont particulièrement résonné pour nous.
Mind the Gap : stay skilled or stay behind
avec Mohamed Abdesslam Karine DELLIERE Clément Meslin et Orianne Ledroit
Ce premier format a mis en lumière une tension croissante et des questions que l’on se pose nous aussi dans nos missions et en interne. Comment faire face à la course à l’innovation ? Comment rester à la page quand de nouveaux métiers et outils émergent en permanence ? L’intelligence artificielle générative est venue bousculer les usages au sein des organisations. Que ce soit en termes d’usage métiers ou de compétences, l’apparition et le déploiement de l’IAG soulèvent beaucoup d’interrogations.
Chez Numéricité, nous décortiquons collectivement ces nouveaux outils et nous réfléchissons à comment en faire des leviers au service d’un numérique utile. Nous accueillons aussi les interrogations de nos clients et nous accompagnons les expérimentations au cours de nos missions. Comme le disait notre expert Thomas Menant lors de l’une de ses interventions sur le sujet, “l’intelligence artificielle est un projet informatique comme un autre”.
Et les acteurs publics, souvent vus comme à la traine en matière d’innovation, s’en saisissent plus que jamais. Mode produit, agilité, POC, autant de méthodes dont se sont emparées les administrations et qui pourraient bien inspirer les innovations de demain. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter ce rapport de l’OCDE
Can IA make us feel better ?
avec Fanny JACQ Julia Néel Biz Geoffrey POST Justine Spitzer
Selon l’OMS, en 2019 970 millions de personnes dans le monde étaient concernées par un problème de santé mentale. En 2025, le gouvernement français en a fait sa grande cause nationale. A l’heure où l’intelligence artificielle est désormais à disposition de toutes et tous, de plus en plus d’enquêtes montrent que les usagers s’en servent comme d’une “psychologue”. Elle vient souvent “palier” le coût et la pénurie de médecins, ce qui n’est pourtant pas sans risque pour les patients. Si de prime abord, ce sujet peut paraitre éloigné de l’innovation, il pose pourtant des questions éthiques et met en lumière des problématiques de santé publique. Quelles relations peut-on tisser avec une machine ? Comment envisager l’IA non comme une remplaçante des professionnels, mais comme un outil de support ? Comment créer des outils d’IA éthiques et protéger les utilisateurs ?
Si ces sujets vous intéressent, vous pouvez les explorer ici.
When the US sneezes does EU catch a cold ?
avec Maya Noël Emanuele Levi Gary Shapiro Marjorie Paillon
On l’a notamment vu avec la course à l’innovation en matière de LLM ces derniers mois, le contexte géopolitique international pèse sur tous les secteurs, et le numérique est particulièrement concerné. Si l’on peut avoir l’impression que le secteur est pris en étau entre les Etats-Unis et la Chine, les pays de l’Union Européenne, et notamment la France, essaient de sortir leur épingle du jeu. Maya Noel, Directrice générale de France Digitale, a appelé de ses vœux à continuer d’“inventer une troisième voie”. Plusieurs enjeux sont prégnants : souveraineté, dépendance, rôle des Etats et des gouvernements dans l’innovation et le numérique.
Et si les temporalités de la politique et de l’innovation ne sont pas forcément les mêmes, chez Numéricité nous avons la conviction que la transformation numérique à la française existe bel et bien. Que ce soit à travers le développement des services publics numériques depuis la création d’Etalab en 2011, dernièrement avec la Suite Numérique, ou à travers la méthode Beta.gouv, l’Etat français illustre bien comment le numérique doit devenir un outil souverain, innovant et au service du plus grand nombre.
Ce qui n’est pas sans lien avec une autre table ronde à laquelle nous avons assisté.
Still got it ! How traditional players drive innovation
avec Pierre Etienne Bardin Charles Duval-Leroy Julie Huguet Jean-Baptiste Maupas-Oudinot Véronique TORNER François Bitouzet
Nous le voyons régulièrement dans nos missions, les start-up et les entreprises privées ne sont pas les seules à innover en matière de numérique. En contribuant à des projets de coopération internationale en matière d’e-government, nous avons l’occasion d’accompagner et de voir comment des acteurs aussi “traditionnels” que les administrations publiques adressent des problématiques de façon innovante.
Le Bureau du Gouvernement vietnamien, avec qui nous travaillons depuis 5 ans, s’est par exemple saisi de la protection de la vie privée (RGPD) pour en faire un levier d’attractivité. Une preuve s’il en fallait que l’Union Européenne peut ouvrir la voie et que le droit peut être un accélérateur du numérique. Nous avions également pu accompagner le Niger dans le déploiement de son programme d’entrepreneurs d’intérêt généralau cœur des différentes administrations nigériennes. Une occasion de montrer à quel point les administrations peuvent être un terreau fertile pour l’innovation.
Et si vous voulez en apprendre plus sur les intrapreneurs, écoutez Léry Jiquel vous en parler ici !
L’un des participants de ce format soulignait que l’innovation doit avoir un impact positif, être nécessaire et utile. Réussir à insuffler du changement, transformer le fonctionnement des organisations grâce au numérique et non malgré lui, c’est finalement au cœur de la philosophie de la transfosoft que nous portons chez Numéricité.
